Colloque AFVA : évolution de l’offre médico-sociale : « Enjeux pour les bénéficiaires et les professionnels du secteur »

L’évolution de l’offre médico-sociale en France, est une démarche initiée principalement depuis juin 2014, par le rapport PIVETEAU « Zéro sans solution ». Elle visait à rendre plus performants les dispositifs médicosociaux actuels, en introduisant de nouvelles approches et pratiques professionnelles.

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Quand ? 26 et 27 mars 2020

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Pour une société bienveillante et inclusive

Ces évolutions demeurent innovantes certes, mais peuvent «inquiéter» les professionnels dans un fonctionnement à peine assimilé, depuis les derniers textes majeurs (1975, 2002, 2005, 2007, 2009…).
En effet, c’est un profond cheminement qui se profile, dans la mesure où on incite les bénéficiaires, et par ricochet les professionnels qui les accompagnent, à privilégier la notion de mobilité, à déployer un trésor d’efforts pour « dé-sédentariser » le projet de vie de la personne en situation de handicap, l’accompagner vers un ailleurs, toujours meilleur, toujours mieux adapté et toujours plus « épanouissant » !
En somme, la place en institution évolue désormais vers ce qu’Arnold Van Gennep appelle un « rite de passage », un statut presque « temporaire ». Toute l’optique passée, basée sur l’installation de repères fixes, rassurants et durables s’en trouvera questionnée en profondeur, secouée, voire bouleversée.
Cette évolution de la pratique professionnelle globale, touchera tous les modes de prise en charge, dont les structures d’hébergement, saturées actuellement dans leur capacité d’accueil et où des « places » seront désormais à trouver pour des publics nouveaux, issus de structures elles-mêmes saturées par la limite d’âge (vieillissement/dépendance, IME/CRETON…) etc.
On pourrait presque revenir de nouveau à la notion de « désinstitutionalisation », devenue aujourd’hui un ersatz d’une époque pas si lointaine, qui justifiait jadis du recours à des prises en charge en milieu ordinaire.
Aujourd’hui, on parle de logique de parcours, d’habitat inclusif, de décloisonnement de dispositifs, de réponse accompagnée pour tous…
Mais en filigrane, la logique économique ne dicterait-elle pas toutes les réformes actuelles ou presque ? Comment comprendre alors le sens premier de la présente transformation ? Quels impacts réels sur l’approche humaine de l’accompagnement ? Quelle autodétermination et pour quelle logique sociale ?
Finalement, la question des moyens, absente ou presque dans le présent projet « politique », ne serait-t-elle plus tout simplement, la seule garantie d’une société bienveillante et inclusive… ?