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Exposition Tandems – Destins croisés à Praxis

Du 8 au 19 novembre 2021, l’École Supérieure de Praxis Sociale accueille l’exposition montée par l’association APPUIS sur la condition des réfugiés « Tandems- Destins croisés ».

Cette exposition photographique est constituée de portraits croisés de personnes réfugiées et de personnes accueillantes qui illustrent le livre Tandems-Destins croisés. Cet ouvrage a été réalisé par le service d’inclusion et des réfugiés de l’association APPUIS dans le cadre de la 20ème journée mondiale des réfugiés du 20 juin 2021.

Inauguration de l’exposition « Tandems-Destins croisés » à l’École Supérieure de Praxis Sociale.

 

Après une exposition à la Gare de Mulhouse et au Centre socio-culturel Brustlein-Lavoisier, c’est au tour de l’École Supérieure de Praxis Sociale d’accueillir ces clichés noir et blanc réalisés par Luc Georges. Derrière ces photos, dix belles rencontres entre réfugié(e) et accueillant(e) restituées en deux pages de texte dans le livre.

« Une résilience à toute épreuve, une capacité à se reconstruire ici à Mulhouse… »

« Une galerie de 21 portraits. Pas de têtes couronnées ou de figures tutélaires de ce monde agité. Mais simplement des gens que nous côtoyons sans les voir au quotidien, des gens ordinaires qui nous ressemblent. Photographiés, en neuf binômes et un trinôme, nous pourrions être à leur place dans cette galerie sauf que… la moitié d’entre eux racontent des histoires qui sortent de notre ordinaire. Luc Georges nous invite à dépasser l’apparente similitude de ces illustrations qui révèlent, au premier plan, des personnages qu’on voit rarement sinon jamais sur le devant de la scène. En tant que migrant(e)s, ces modèles font partie des « invisibles ».

Ces femmes et ces hommes, qu’on n’imprime pas dans notre vie ordinaire, méritent pourtant toute notre attention. Rachida, brillante jeune femme, avait fui un mari qui la séquestrait. A 15 ans, Issiaka avait quitté son village et sa mère qui ne pouvait plus subvenir à ses besoins. Martin était parti parce qu’il était chauffeur d’un ministre pourchassé. La maison de Ghofran avait été endommagé par un bombardement. Adib avait été torturé pour avoir dit du mal d’un dictateur.

Cinq autres figures aux parcours accidentés complètent cette galerie. Ces visages graves, sérieux, pour une fois au premier plan, racontent des peurs, des tragédies enfouies et en même temps une résilience à toute épreuve, une capacité à rester debout et à se reconstruire ici à Mulhouse, avec le soutien, en arrière plan, d’un artisan, d’un président d’association, d’un aumônier, d’une enseignante, d’une auto-entrepreneuse, d’une professeure de faculté, d’un restaurateur, toutes et tous émerveillé(e)s par tant de courage et de volonté de la part de ces « invisibles » aux destins si peu ordinaires. »

Pour en savoir plus sur l’exposition et le livre